Le programme de volontariat est ouvert à tous les étudiants de l’AIT ayant des compétences en informatique et en télécommunication (notamment les étudiants en télécommunications, TIC, informatique, gestion de l’information, prévention et gestion des catastrophes, télédétection et systèmes d’information géographique).
Dans le cadre de ce partenariat, l'AIT héberge depuis 2004 la base régionale de TSF pour l'Asie-Pacifique et TSF forme en moyenne 10 étudiants par an. Des étudiants de l’AIT ont été déployés à plusieurs reprises dans la région Asie-Pacifique et des volontaires de l’AIT ont participé à plusieurs de nos missions, la dernière étant le séisme de Lombok, où Asmita Khadka a rejoint notre équipe pour la première fois.
Asmita Khadka: l’experience d’une étudiante de l'AIT sur une mission TSF
Asmita, ex-étudiante en gestion des risques de catastrophe à l'AIT, a accepté de nous parler de son expérience avec AIT et TSF.
« Originaire du Népal, j'ai déménagé à Bangkok en 2016 pour étudier. Avant de rejoindre un doctorat, j'ai complété une maîtrise en préparation, prévention et gestion de catastrophe à l’AIT. Au cours de cette période, j'ai suivi la formation de TSF. J'ai finalement eu l’occasion de rejoindre une mission de TSF en Indonésie en août 2018.
C'était une expérience géniale. Je suis sorti de ma zone de confort et j'ai réalisé à quel point on a besoin de force physique et mentale pour faire face au stress provoqué par la vue des dommages et des souffrances. Si vous êtes dans une zone sinistrée, il y a toujours la peur des répliques qui peuvent affecter votre état mental. Vous devez être capable de gérer cette angoisse tout en vous concentrant sur votre mission : le soutien aux populations affectées.
Comme j'ai moi-même vécu un tremblement de terre au Népal en 2015, je pouvais vraiment comprendre ce que vivait la population et à quel point il est important de communiquer avec sa famille en ces temps de détresse, en particulier avec ceux à l'étranger.
La communauté de cette partie nord de l'île est pauvre ; ce sont surtout des paysans et des agriculteurs. Beaucoup sont allés travailler en Malaisie ou au Moyen-Orient. Il était donc très important que ceux restés dans le pays de pouvoir contacter leurs proches à l’étranger pour leur demander de l’aide.
Fournir un service de téléphonie aux personnes concernées a été une expérience très enrichissante pour moi. Je me souviens d'un appelant particulier. C'était une adolescente qui vivait seule avec sa grand-mère, sa mère travaillant dans un pays du Moyen-Orient. En s'avançant pour bénéficier du service, elle avait l'air heureuse et elle souriait. Mais dès qu'elle a entendu la voix de sa mère, elle a fondu en larmes. Après l'appel, elle m'a dit que c'était la première fois qu'elle lui parlait depuis le tremblement de terre. »
Se préparer pour le terrain
En formant des étudiants spécialisés de plus de 60 nationalités, TSF met à profit la richesse de ces profils différents pour ses missions dans cette région du monde.
Tous les six mois, TSF organise une session de formation avec 10 nouveaux volontaires de l’AIT. Ces ateliers ont pour objectif de former les étudiants à répondre à tout type de crise et de mettre en place les équipements de télécommunication utilisés par nos équipes sur le terrain. Après leur formation, ils sont inclus sur une liste et peuvent donc être appelés à tout moment pour rejoindre l'une de nos missions.
Pour les étudiants comme Asmita, être formés par TSF puis faire l'expérience du terrain, est une aventure particulièrement enrichissante. Télécoms Sans Frontières est très fière de ce partenariat de longue date avec l’AIT, mais plus important encore, TSF est très reconnaissante pour l'engagement de tous les étudiants que nous avons formés.