Le 19 septembre 2013, l’ouragan Manuel a frappé la côte ouest mexicaine. Cette tempête tropicale, qui avait faibli après un passage ravageur dans le sud du pays, a repris de la force au-dessus de l’océan. Elle est passée en ouragan de catégorie 1 avec des vents pouvant aller jusqu'à 115 km/h.
Frappé simultanément par Manuel sur sa côte pacifique et l'ouragan Ingrid côté Golfe, le Mexique a connu des pluies torrentielles qui ont provoqué inondations et glissements de terrains dévastateurs, détruisant routes, ponts et aéroports. L’état de Guerrero a été particulièrement touché. Plus de de 100 morts ont été recensés et environ 100 000 personnes ont été affectées par cette catastrophe naturelle.
Le 20 septembre, Télécoms Sans Frontières a été contacté par la Croix-Rouge mexicaine pour effectuer une évaluation de la situation télécoms dans les zones touchées. Une équipe de TSF a atterri à Acapulco le 22 septembre.
La majorité des infrastructures routières ayant été détruites, les villages affectés étaient très difficilement accessibles.
Dans le cadre de son soutien à la Croix-Rouge, Télécoms Sans Frontières a travaillé directement avec les acteurs de l’urgence sur le terrain et les équipes de reconnaissance aérienne. Des téléphones satellites ont été mis à leur disposition afin qu’ils puissent organiser leurs actions dans cette zone où l’isolement et le manque d’outils de communication entravent la coordination humanitaire.
Grâce au soutien de TSF, les nombreux acteurs humanitaires ont pu échanger et, par conséquent, mieux coordonner leurs actions pour apporter la meilleure aide aux peuples sinistrés par ce désastre.
Au-delà de son soutien aux équipes de secours, par la mise à disposition d’équipements satellitaires, TSF s’est attaché à apporter une assistance directe aux communautés les plus affectées par le cyclone dans des zones montagneuses de l’état de Guerrero qui étaient très difficilement accessibles.
Une habitante de Quechultencingo, qui était sans espoir depuis trois jours, témoigne de l’importance de l’appel qu’elle a passé grâce au soutien de TSF :
« Tout le monde nous croyait morts. Même l’armée n’est pas intervenue car ils croyaient qu’il n’y avait aucun survivant. C’était en passant au-dessus et voyant les gens faire signe que les hélicoptères nous ont repérés. Grâce à Télécoms Sans Frontières, notre communauté a pu passer des appels pour dire au monde que nous sommes toujours vivants. »