En ce début d’année 2018, le conflit en Syrie ne connaît toujours pas d’accalmie et les populations civiles restent les premières victimes. Les ONG font également face à des difficultés et restrictions grandissantes sur le terrain. Ainsi Télécoms Sans Frontières n’est plus autorisé à poursuivre son programme de mLearning auprès des enfants déplacés des écoles d’Azaz et l’Alsalame.
TSF s’adapte à la situation en réorganisant ses programmes et en s’implantant dans de nouveaux centres. En collaboration avec World Vision International, nous travaillons aujourd’hui dans trois espaces d’accueil pour les enfants et dans trois centres pour l’autonomisation des femmes dans les camps de déplacés de Alsalama, Alnour et Jibrin.
Grâce à des ressources pédagogiques numériques, nos animateurs Syriens dispensent des sessions ludiques et éducatives pour les enfants et les jeunes femmes. Ces activités sont ouvertes aux enfants déscolarisés ou ceux qui ont pu être inscrits dans une école mais ont besoin de soutien en raison d’une ou plusieurs interruptions dans leur scolarité. Notre attention se porte également sur les jeunes filles et femmes afin de favoriser leur autonomie par une meilleure éducation.
596 enfants déplacés ou réfugiés bénéficient de cours interactifs sur tablettes d’arabe, de mathématiques, d’anglais ainsi qu’à des jeux éducatifs qui leur permet de développer leur créativité. En parallèle, 90 jeunes filles et femmes suivent nos sessions dédiées à l'alphabétisation, aux langues et aux usages d’Internet. Au total, 686 individus bénéficient de ce programme.
Depuis 2013, TSF s'engage à poursuivre son soutien à l'éducation des enfants syriens, en particulier les filles. La déscolarisation peut engendrer des conséquences dramatiques telles que le mariage précoce, le travail forcé et l’enrôlement dans les groupes et forces armés. Les espaces pour enfants que nous soutenons contribuent à leur rendre ce dont la guerre les aliène : un environnement de découverte et d’apprentissage dans des conditions sécurisantes.
Les lignes de front étant dorénavant au plus proche des camps où TSF mène ses activités, la sécurité de notre personnel ainsi que de nos bénéficiaires reste prioritaire.