Lama, une ingénieure animatrice à TSF, a mené quatre entretiens avec les parents d’enfants réfugiés syriens qui fréquentent le centre que nous soutenons à Gaziantep, en Turquie. Pendant le COVID-19, la plupart des activités ont été adaptées à l'apprentissage à distance. Nous avons donc voulu connaître l’impact de ces activités sur les enfants, s’ils les ont appréciées. Nous avons eu des réponses très positives, la plupart des parents convenant qu'elles sont effectivement utiles. Elles leur ont permis d'améliorer réellement leurs compétences en informatique, en programmation, en mathématiques et en arabe.
Selon leur âge, s'adapter à l'école dans une langue totalement étrangère peut être très difficile, d’autant plus si l'éducation a été interrompue pour toutes sortes de raisons (la guerre, vivre dans des camps de réfugiés, etc.). Ces enfants sont souvent confrontés à un problème de niveau en comparaison aux autres enfants de leur âge. Ce point a été pris en compte par TSF sur la manière dont le mLearning, et maintenant le Lab4Future, ont été conçus. Tout enfant quel que soit son âge peut débuter son apprentissage ou le reprendre, à son rythme en évoluant petit à petit, dans le but d’une maîtrise parfaite de nouvelles connaissances. Comme le mentionne Mme Mohammad, « [les cours] sont adaptés à l'élève et à ce qu'il est capable d'apprendre ». Cela a également une grande influence sur leur estime de soi, car il peut parfois être très difficile de ne pas être au même niveau que ses copains du même âge ou âge inférieur. De plus, les activités sont organisées en groupes, favorisant le travail d'équipe et l'apprentissage entre pairs, et permettant aux enfants de créer eux-mêmes de nouvelles activités, que d'autres élèves pourraient faire. Cela favorise également la créativité et donne un sens des responsabilités aux enfants de manière ludique.
Nous avons ensuite demandé aux parents ce qu'ils pensaient de nos activités au centre, en dehors de la période COVID-19. Mme Amani nous a dit que « les activités sont parfaites, elles contiennent de la programmation et de l'arabe, cela permet aux enfants de bien utiliser leur cerveau. Mes enfants font leurs devoirs et étudient 2 à 3 heures quotidiennement dans votre centre ». Mme Nasser fait écho à cette opinion, affirmant que « cela rend leur cerveau actif et meilleur ».
Enfin, étant donné que l’un des objectifs de TSF avec ce programme est de faire en sorte que les enfants disposent de bases et d’outils numériques essentiels pour leur avenir, nous avons demandé aux parents s’ils pensaient que ces activités étaient utiles pour l’avenir de leurs enfants. Pour Mme Mohamad, « bien sûr, cela peut les aider ! Surtout dans la programmation ». Avis partagé par Mme Mohammad, « bien sûr que cela les aidera, cela leur donne une expertise en programmation, en lecture et en écriture, ils utilisent leur temps intelligemment et cela les aidera évidemment à l'avenir ». Mme Amani va encore plus loin en disant que « cela leur fait découvrir la programmation, les robots et l'informatique et j'espère qu'ils aimeront ce domaine et continueront à l'étudier à l'avenir ».
Mme Mohammad note, avant la fin de l’entretien, que « votre impact est clair, mon fils n’était pas capable de lire et maintenant il commence à lire et à écrire ». À Télécoms Sans Frontières, nous sommes heureux que ce projet fasse une différence dans la vie d'enfants qui ont eu une enfance si compliquée et instable.
Soutenez ce projet en faisant un don : https://www.globalgiving.org/projects/digital-education-for-syrian-refugee-children/
Regardez la vidéo en anglais ici : https://youtu.be/D-uVRSZThfM